mardi 23 décembre 2014

Et une virgule changea le cours de l’Histoire

« Une pas-grand-chose », ricaneront certains, « un simple signe servant à aérer quelque peu nos écrits », affirmeront d’autres. La virgule est le Petit Poucet de notre littérature, la Cosette de la ponctuation française… une « apostrophe » souvent jetée plus bas que terre ! Parfois, faisant fi du mépris qu’elle inspire, elle sait pourtant fort bien nous rappeler son importance, parce qu’elle possède des pouvoirs méconnus, dont celui de modifier le cours de l’Histoire. Vous souriez ?
 
importance des virgules
Lisons ensemble cette phrase : « Napoléon n’est pas mort comme on l’a dit. » Nous en comprenons tous le sens : Napoléon n’est pas mort de la manière dont on l’a affirmé. On raconte qu’un journaliste dédaigneux voulut un jour « aérer » cette phrase, lui donner un peu de respiration, en utilisant une petite, une si petite virgule. Il écrivit donc :  « Napoléon n’est pas mort, comme on l’a dit. »

Oui, cette virgule venait de ressusciter l’empereur, et ce journaliste d’écrire… la plus grosse bêtise de sa vie.


Et cet autre article, concernant les virgules, vous intéressera sûrement aussi : Le « et » et la virgule : « Je t’aime, moi non plus ».



3 commentaires:

  1. Bonjour Hervé, et merci pour toutes ces explications passionnantes qui rendent l'orthographe plus attrayante.

    Dans mon métier, je vois aussi sur les manuscrits que je tape beaucoup de virgules qui font sourire. Quant aux dictées, celui qui dicte cherchant ses mots, les virgules s'enchaînent à la pelle (exemple : "les infiltrations, affectent, les dalles de faux-plafond, du bureau, attenant au salon").

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  2. Bien sympathique, ce commentaire ! Merci beaucoup Marie-Thé. Quant à ton exemple, il me donne des idées pour quelques nouveaux articles. Il est notamment un point qui mériterait d'être sans cesse rappelé : il ne faut jamais séparer un sujet de son verbe par une seule virgule, ni d'ailleurs un verbe de son COD. Voici quelques mois, j'ai lu un roman où cette faute, car il s'agit bien d'une faute de ponctuation, revenait très souvent.

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  3. Le roi n'est pas mort, comme le phare à on l'a dit.

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